PS: Si vous n'avez pas envie de vous remuer trop les meninges et d'etre completement melangé...Don't Read This (lol)
« La vie est un long chemin » dit on communément. Mon subconscient, lui, tend à donner à la vie un sens beaucoup plus complexe ; en effet mon inconscient caractérise la vie comme, non pas un, mais deux chemins, parallèles certes, mais dont la direction de chacun est aux antipodes de celle de l’autre. Oui, j’avais dit complexe !
Cette définition peut sembler exagérée mais elle prend tout son sens dès que l’attention est portée sur certains petits détails, qui, rassemblés, peuvent changer la perception de ce « long chemin ».
J’ai très souvent répété les expressions « qui se ressemble s’assemble » et « les opposés s’attirent », mais je n’avais jamais réalisé la magnitude de cet oxymore. Lorsque je combine ces deux expression, j’arrive à deux conclusions : 1) tout le monde est compatible et 2) personne n’est compatible. Quelle est la probabilité que « oui » et « non » soient les réponses à une même question ?
Subséquemment ceci confirme mon hypothèse selon laquelle la vie est constituée de deux chemins à directions opposées.
Certains d’entre nous se situent sur le sentier où l’on trouve des personnes avec lesquelles nous partageons des centres d’intérêt et d’autres sur celui où plus les personnes sont différentes de soi, plus on est enclin à vouloir faire leur acquaintance.
Mon esprit divagant vient de se heurté à un autre « pourquoi ». Pourquoi essayons nous parfois de nous évader et de faire abstraction du monde extérieur lorsque nous sommes pertinemment conscients que cela est chimérique?
L’être humain en détresse tente souvent de « s’échapper » de son environnement pour aller visiter un monde utopique qu’il ne peut trouver que dans son intérioté. Il est impossible, à moins d’être totalement insensible (ou d’être sous l’influence de stupéfiant), de se détacher de sa personne. Comment imaginer que l’on flotte dans les airs lorsque notre corps, notre peau et nos récepteurs sensoriels nous rappellent que nous sommes sur la terre ferme ? Comment prétendre ne pas entendre ce qui se passe autour de nous lorsque notre oreille externe capte les vibrations sonores et achemine vers notre tympan le bruit des moteurs qui grognent, des chats qui miaulent, des klaxons des conducteurs impatients? Comment prétendre avoir quitté la réalité alors que notre goût s’alliant à notre odorat, ou plutôt notre mémoire gustative s’alliant à notre mémoire olfactive, nous font avoir l’eau à la bouche à l’odeur des émanations du yassa*, du tiebou djeune* ou encore du mafé* ? Comment s’évader lorsque nos yeux, même fermés, revisitent notre passé ? Et surtout comment prétendre revenir à la réalité tout en étant congrument conscient de ne l’avoir jamais quitté?
Apres avoir lu ce texte, un ami m'a dit ceci : « un monde utopique qu'il ne peut trouver que dans son intériorité ». C'est beau ça, et ça me donne envie de te poser une question : où se trouve la frontière entre le monde extérieur et le monde intérieur? En gros y a t il vraiment un monde « extérieur »? Et si oui, dans quelle mesure n'est il pas affecté par ce qui appartient au monde de notre intériorité?"
Ma Réponse : Je préfère penser qu'effectivement il y a un monde extérieur et un monde intérieur. Je définirais le monde intérieur comme un espace privé où seule l'honnêteté règne car nous savons tous qu'il est impossible de se mentir à soi même. Le monde extérieur par contre c'est tout simplement tout ce qui nous entoure, et par conséquent les mensonges, les problèmes et toute autre forme de vie n'étant pas la nôtre. En gros je soutiens que le monde intérieur est au monde extérieur ce que l'être est au paraitre et ce que la vérité est au mensonge. Tu me diras surement que tout le monde n'est pas comme ça et que certaines personnes laissent transparaitre leur intérieur mais aucun être humain ne peut jurer n'avoir jamais montré à l'extérieur le contraire de ce qui se passe dans son subconscient. Combien de fois avons nous souri à des personnes à qui nous avions envie de donner une gifle (haha)?!
Le monde intérieur est un sanctuaire pour l'homme, c’est le seul endroit où tous les sentiments sont véritables alors que le monde extérieur n'est que la réflexion du monde intérieur à travers une lentille divergente...certes cela n'arrive pas tout le temps...mais nous devons avouer qu'il est souvent très difficile de dévoiler ses vrais sentiments, ceux que l'on ne peut partager qu'avec soi même. Le monde extérieur fait de nous des êtres hypocrites sans même que nous nous en rendions compte...
*Plats Africains (du Senegal)
